Nuit Africaine
Je dors tout près de lui, jamais il ne me touche.
Il me tourne le dos et je sens son dédain.
Seule, je ferme les yeux et je voyage au loin
Vers les rives où l`amour s`invite à ma couche.
Là-bas dans ce pays où les rêves m`envahissent,
Je revois ces endroits aux rendez-vous fixés ;
La première fois que nos regards se sont croisés,
Quand j`ai été troublée par sa douce malice.
Je dors tout près de lui et à un autre je pense
Et mon cœur s`envole dès que je le rejoins.
Et mes sens s`affolent , mon esprit est serein
Dès que son souvenir s`empare de ma conscience.
Et dans ce lit où je frissonne malgré la chaleur,
Je revis les moments passés à ses côtés.
Toutes les fois où nos corps se sont emmêlés,
La volupté extrême de nos rencontres d`une heure.
Je respire le parfum de ses lèvres envoutantes
Et dans les draps froissés je suis sa vénérée..
Avec lui toutes les limites sont dépassées,
La vitesse a parfois des vertus étonnantes.
Et dans le clair-obscur de cette nuit africaine,
Je soupire en silence aux vertiges de lui.
Il me manque, si seulement il pouvait être ici,
Je dormirai paisible ma tête contre la sienne.
